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Sédation : enquête auprès des jeunes médecins de soins palliatifs 2 mois après la loi du 2/2/2016 - 29/11/17

Doi : 10.1016/j.medpal.2017.09.007 
Clarisse Merlet a, , Clément Guineberteau b, Thierry Jeanfaivre a, Aude Pignon a
a Fédération douleur aiguë et soins de support et palliatifs (FDASSP), CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49100 Angers, France 
b Département de médecine générale d’Angers, Angers, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La loi du 2 février 2016 a créé de nouveaux droits pour les patients en fin de vie, dont celui d’une sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès à la demande du patient. Elle suscite des débats sur ses enjeux éthiques, notamment au sein des professionnels expérimentés de soins palliatifs.

Méthodes

L’objectif de cette étude était d’analyser la lecture des médecins du DESC de médecine palliative et médecine de la douleur, de la loi du 2 février 2016. Il s’agissait d’une enquête par questionnaires en ligne, conduite entre avril et mai 2016.

Résultats

Les réponses mettaient en évidence un questionnement pour plus de 70 % des médecins, en lien avec des difficultés de définition des termes employés par le texte de loi : « affection grave et incurable », « pronostic vital engagé à court terme », « souffrance réfractaire ou insupportable », « traitements dont l’arrêt engage le pronostic vital à court terme et est susceptible d’entraîner une souffrance insupportable ». Alors que 39 % reconnaissaient à la loi des avancées, telles qu’une plus grande collégialité et un meilleur soulagement en fin de vie, 92 % exprimaient des craintes : risque de dérives euthanasiques, complexification de la relation soignant–soigné, idée d’une médecine capable de répondre à toutes les souffrances.

Conclusion

Les jeunes médecins de soins palliatifs partagent les mêmes réserves que leurs aînés, rappelant la place de l’éthique et de la collégialité dans les décisions complexes en fin de vie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

The law of February 2nd, 2016 created new rights for end-of-life patients, including the right to ask for a continuous deep sedation until death. This provoked numerous debates, especially among palliative care practitioners, about the ethical questions it raised.

Methods

This survey's goal was to analyze how DESC palliative and pain medicine physicians react to this new law. Online questionnaires were emailed to them, in April and May 2016.

Results

Answers showed that more than 70% of them were concerned about the application of this law, especially because of difficulties in understanding precisely some of the terms employed: “serious incurable illness”, “short-term life-threatening situations”, “unbearable or refractory suffering”, “treatments that may be life threatening and cause severe pain if stopped”. While 39% saw this law as a progress, especially regarding systematic collegiality and better end-of-life pain relief, 92% expressed fears: risks of euthanasia abuses, increasing complexity in the carer–patient relationship and the idea that medicine is meant to deal with all sufferings.

Conclusion

Young palliative care doctors share the same concerns as their experienced peers, underlining the importance of both ethics and collegiality in end-of-life difficult decisions.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Loi du 2 février 2016, Sédation profonde et continue, Droit du patient, Soins en fin de vie, Éthique

Keywords : Law of February 2nd 2016, Continuous deep sedation, Patient rights, End-of-life care, Ethics


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Vol 16 - N° 6

P. 311-319 - décembre 2017 Retour au numéro
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